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Reportage terrain : Urban Week

Reportage en immersion :

Urban Week

L’équipe de Kiss City Paris a testé la 6 ème édition du Festival URBAN WEEK PARIS – LA DEFENSE. Impressions de notre Rédactrice en Chef, Estelle GUEÏ, qui s’est prêtée aux jeux urbains, mêlant sport, arts et festivités !  Ateliers d’artistes, initiations sportives, découvertes gastronomiques, shopping éthique, tout a été étudié dans l’immense espace urbain de la Défense (plus de 6.500M2 dédiés) pour offrir aux Franciliens un nouveau territoire, où les disciplines issues de la rue, se frottent aux tours de la Grande Arche. Découverte ! 

Par Estelle GUEÏ

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Premières impressions

Notre Rédactrice en Chef avec la chanteuse et mannequin, LA Laura Paris

Ma première impression, en sortant du métro, en bonne parisienne que je suis, c’est le contraste de la foule, composée de treillis, baskets et sacs à dos, qui contraste fortement avec l’image si policée de la Défense et de sa foule anonyme vêtue de cols blancs, cravates et tailleurs-talons. Les working-girls et golden boys ont laissé place à une joyeuse cohorte de T-shirts colorés, baggy, shorts et baskets. Kids, ados, parents et adultes désinvoltes ont investis les lieux pour 5 jours.

C’est dans cet univers peuplé de stands en bois, de matériaux recyclables, rampes de skateboards et BMX, playgrounds de baskets, allée de créateurs et murs en cours de « graffisation », que je rejoins l’artiste SATO et Marie-Laure, pour la visite privée réservée aux journalistes. « Ce soir, La Défense, nous dévoile son côté underground ! »

 

Street-Art Touch’

Véritable microcosme familier, je reconnais mon ami graffeur et auteur de BD, Berthet One, ainsi que Disek, graffeur-voyageur et créateurs de la chaîne YouTube DisekTV. Il y a aussi l’irrésistible chanteuse et mannequin LA Laura.

Au gré de la visite, il est amusant de reconnaître la patte des artistes qui signent de leurs blazes le mobilier urbain mis à leur disposition. On est loin des graffeurs ou tagueurs vandales, qui posent leurs graffitis et logotypes dans l’espace public, sans soucier des interdits et des amendes. Ici tout est aménagé pour montrer au grand public comment une oeuvre urbaine se créée devant un parterre de spectatrices et spectateurs, souvent néophytes. Se déploie alors, sous leurs yeux épatés, un ballet de bombes, où l’odeur des marqueurs se mêle à la précision des lettrages qui prennent vie sur ces murs blancs.  Une vitalité incroyable se dégage de ces tableaux de rue…. L’espace de quelques instants, nos regards ne sont plus portés vers les tours du CAC40, mais attirés par ces œuvres spontanées, aux personnages colorés, surréalistes.

 

Enfant qui s’initie au street-art, sur un mur dédié, sous les yeux de sa maman.

Tous les styles se chevauchent : entrelacs de tracés fluorescents, qui rappellent des dragons, réalisés par le street-artiste Barcelonais et tatoueur, Stefano PHEN. Petites filles géantes tout droit sorties d’un dessin animé imaginé par l’artiste russe Anna Conda, ou encore mélange de formes arrondies et abstraites, esquissées par XKUZ, qui rappellent des visages…Grâce à la convergence de ces 15 Street-Artistes internationaux, le public découvre avec délice les différentes facettes de l’art urbain…

C’est dans cette atmosphère bon enfant, que j’interroge Noëllie FAUSTINO, Directrice du Pôle Événementiel à Paris La Défense. Rencontre passionnante sous le signe de l’éthique et des pluri-disciplines !

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Bonjour Noëllie, quelle est la portée symbolique d’URBAN WEEK ?

La Directrice du Pôle Evénementiel, Noellie FAUSTINO

A priori, dans l’image du grand public, La Défense est un quartier d’affaires, où les gens viennent bosser, arrivent le matin en métro, vont dans leurs tours et repartent le soir et au-revoir.  Il n’y a pas de vie. Notre mission à Paris-La Défense, est de travailler sur l’animation et valorisation du territoire. Pour cela, URBAN WEEK  a 2 ambitions : donner de la vie sur le territoire et casses son image de territoire neutre, voué seulement au business. C’est un pari audacieux que d’organiser un festival de culture urbaine aux pieds des tours du CAC40. La symbolique est donc très forte !

Le mélange des genre entre les tours de la Défense et la street-culture est assez atypique. Quels sont les objectifs de cette 6ème édition ?

Visite privées avec les journalistes.

D’un point de vue architectural, le Festival URBAN WEEK s’inscrit très bien dans le champs hyper urbain et hyper minéral du site de La Défense, qui finalement colle carrément avec les codes de la street-culture. On a par exemple, beaucoup de gamins qui jouent au skate ou au BMX car le site regorge de dénivelés. Les gosses s’amusent comme des fous. Donc on a pris le parti d’installer une rampe de skate. En temps normale, rider sur le site aurait été mal vu, alors que grâce à URBAN WEEK le public peut s’exprimer et s’initier à des sports qu’ils n’ont pas l’habitude de pratiquer. Ce Festival a pour but de présenter toutes les composantes de la street culture, en réunissant 15 street-artistes européens, qui peignent en live pendant toute la durée du Festival. Il y a aussi des espaces chill où vous pouvez Instagrammer, vous poser et admirer la vue. Ce festival est intergénérationnel : il touche aussi bien nos salarié.e.s, que les gens provenant de l’extérieur du site, qui n’auraient pas à vocation de se rendre à la Défense. C’est découvrir le site sous un nouveau jour !

Comment définiriez-vous le Festival URBAN WEEK ?

URBAN WEEK c’est une démonstration pluridisciplinaire, car on peut aussi bien s’initier au basket, au skate, ou au BMX, qu’au street-art. En plus, nous avons aussi 4 food trucks, pour prolonger ce côté découverte culinaire, sans oublier l’Allée des Créateurs et ses 24 exposants tous issus du made in France et attachés aux valeurs écologique, »eco-friendly ».

Pour 2021, qui accueillera la 7 ème édition du festival, quel sera votre nouveau défi ?

Ça tombe bien que vous me posiez cette question ! Car c’est la surprise ! Comme nous sommes une entreprise de fonction publique, cette édition est la dernière sous ce format, étant donné que le marché de l’appel d’offre prend fin en 2020. Nous sommes donc en pleine consultation. On a relancé le marché d’appel d’offres. Nos ambitions en tant qu’organisateur et opérateur public, est d’enrichir le Festival URBAN WEEK, d’agrémenter toute la partie sport urbain, qui peut clairement être encore développée et enrichie, et de travailler aussi sur l’aspect street-art.  Cette année nous n’avons pas pu intégrer le pôle musical, à cause des contraintes sanitaires post-COVID, mais normalement vous avez des DJ sets et scènes avec des concerts. On est en pleine consultation. On ne se sait pas encore ce que les agences vont nous proposer…Nos axes d’enrichissement sont le street-art, la musique et le sport urbain.

Comment les agences peuvent-elles candidater pour 2021 ?

Dans ce marché public, il y a l’organisation de l’événement, la partie street-art et la partie playground. C’est un marché complet, où les agences doivent répondre sur toutes les dimensions du Festival et donc à eux de nous proposer des projets qui respectent les cahiers des charges, les objectifs. Les agences en fonction de leur sensibilité artistique, développent des projets. Quand on les réceptionne, c’est un peu Kinder (rires). Car en fonction des agences, certaines sont plus aptes à développer les partenariats, d’autres auront une dimension plus sportive. Là on est une pleine consultation, car URBAN WEEK est un Festival qui peut vraiment encore s’enrichir et qui est en plein essor.

Racontez-nous l’épreuve du mur blanc pour les street-artistes…

Au début les toiles sont blanches, puis les graffeurs tracent devant le public sur les 5 jours du Festival. Les oeuvres seront terminée le vendredi soir, pour permettre ainsi au grand public d’observer pendant les 3 premiers jours les artistes en pleine création. Puis les 2 derniers jours, le public découvre les oeuvres exposées.

Que deviennent les œuvres exposées après le Festival URBAN WEEK ?

Les panneaux sont prédécoupées, on récupère les œuvres au centre pour les exposer dans notre parc de parkings à la Défense. Nous constatons une sorte d’artothèque. Ce qui permet de montrer ce qu’on a produit et ensuite de personnaliser nos parkings où nous sommes propriétaires. C’est une délégation de service public Paris-La Défense, avec une société qui gère les parkings pour nous. Depuis la 1ère édition, nous avons près de 90 oeuvres que nous exposons dans nos parkings.

Quelle est votre façon d’intégrer les femmes dans cet univers urbain, parfois très masculin, comme l’a souligné récemment à la TV, la graffeuse Lady K ?

Pour cette 6 ème édition, nous avons 2 artistes féminins : Anna Conda et Iota. Il y a 3 ans, en 2018, nous avions réalisé une sélection de 15 street-artistes internationales, exclusivement féminines.  Cette année on n’a pas fait de programmation genrée, mais on essaie de les représenter même si le street-art est un univers où les garçons sont plus présents, même si ça commence à évoluer.

Quels autres événements organisez-vous au cours de l’année ?

En marge d’URBAN WEEK nous organisons de nombreux événement sportifs et culturels comme la Garden Parvis, qui est un event estival sur le principe du « grand open air d’animations », avec des concerts et espaces chill, pendant 46 jours. Cet événement estival se combine très bien avec URBAN WEEK, qui a une entité street-culture très marquée.  On organise également tous les ans, une exposition d’art

L’Allée des Créateurs, réunit des exposants made in France et eco-friendly.

contemporaine, de juin à octobre, qui s’appelle Les Extatiques, en bas de l’Esplanade. Il est important de rappeler que La Défense est aussi un espace culturel très fort. La période des fêtes de fin d’année, accueille, en plus du Marché de Noel, des animations festives de fin d’année, comme Le Jazz Festival organisé avec le Conseil Départemental des Hautes Seines, qui a lieu normalement en juin, et qui aura lieu cette année exceptionnellement, la semaine prochaine. On organise aussi des courses caritatives, des événements sportifs…Notre programmation événementielle est très riche et éclectique  !

 

// INFOS PRATIQUES //

  • L’Urban Week Paris La Défense est ouvert de 11h30 à 22H jusqu’au dimanche 20 septembre
  • Entrée libre
  • www.urbanweek.fr

 

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