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Parcours de Femme : Christine Serfati

L’art de communiquer vrai 

Parce que derrière chaque femme entrepreneure, se cachent des parcours de vie, des personnalités, des projets, mais aussi des défis à relever, la rédaction de KissCity Mag a rencontré l’une des Attachées de presse la plus plébiscitée de Paris, Christine Serfati. Rencontre avec une femme qui médiatise les événements de prestige et les personnalités !

Par Estelle GUEÏ

 Mercredi 16 Octobre 2025

 

 

Bonjour Christine Serfati, comme Samantha dans Sex and The City, tu es Attachée de presse. Comment fait-on carrière dans les relations publiques et l’univers des Médias à Paris ? Raconte-nous ton parcours !

Après un Bac gestion commercial le hasard, qui n’est pas le hasard, m’a fait rencontrer l’une des pionnières des relations presse et relations publiques, Marie-Christine Decamps. Son business consistait à faire le relais entre les entreprises et les médias. Le métier d’Attachée de presse n’était qu’à ses débuts en France. Elle m’a appris le métier ! 

 

Dans la série Sex and the City, Samantha incarnait une Attachée de presse très fashonista et pétillante

 

Comment as-tu rencontré ton mentor ? 

Justement lors d’un salon du sport sur un service de Presse, rapidement Marie-Christine Décamps est devenue comme une deuxième maman, elle m’emmenait partout. J’observais ainsi sa façon de travailler qui était propre à elle. Elle confectionnait des fichiers sur chacun des journalistes et des entrepreneurs qu’elle rencontrait. Cela a commencé à éveiller mon intérêt car je m’interrogeais : « elle a des bureaux, des fichiers, des clients qu’elle contacte au téléphone et à partir de tout cela elle fabrique des articles ou organise des déjeuners avec Le Figaro ou l’Équipe… ». Je trouvais cela magique. Ces articles étaient éclectiques : la traversée de l’Atlantique en planche à voile, Le Vent des Globes,  la Route du Rhum, la Coupe de l’America, grandes courses transatlantiques avec Éric Tabarly, Bruno Peyron et autres grands noms du bateau. 

A 20 ans, grâce à Marie-Christine, j’étais dans le sillage des personnalités et de l’actualité, sans avoir fait d’école d’attachée de presse. Ce qui aujourd’hui serait impensable !

 

La chanteuse Véronique Sanson et Christine Serfati

 

A ce moment-là en quoi consistait ton rôle d’apprentie Attachée de presse ? 

Par exemple, dans le cadre de La Route de Rhum, Marie-Christine, me présentait un skipper, en me précisant celui-ci est connu, celui-là pas encore, donc il faudrait faire en sorte que tous les médias parlent de lui ! A chaque fois je devais me débrouiller, car lorsque je posais des questions, elle n’avait pas le temps de me répondre. Elle gérait une centaine de clients dans le milieu du sport et de la Mode.

Pendant 3 ans je suis restée aux côtés de Marie-Christine Decamps et son entreprise, MCD, était mon école !

 

Christine Serfati et son Assistante au Salon du Mariage pour la promotion presse de l’événement national 

 

L’école de la vie. L’apprentissage du terrain aux côtés de la grande papesse des Attachées de presse, t’a ouvert les yeux sur le monde et un nouveau métier. Comment as-tu vécu à 20 ans cette expérience plutôt exceptionnelle à Paris, dans les années 90 ? 

J’étais littéralement en adoration devant cette femme, qui m’emmenait partout, mais qui était aussi très dure avec moi. Ces 3 années, j’ai énormément appris, encore plus que si j’avais fait l’EFAP (rires). 

 

J’étais très déterminée et je voulais aussi monter ma boîte. A 23 ans je me suis lancée dans l’entrepreneuriat, j’ai créé un bureau de presse et je me suis occupée de mes propres clients

 

L’Acteur Fabrice Luchini et l’Attachée de presse, Christine Serfati

 

Monter sa société si jeune n’a pas dû être facile. Que te rappelles-tu de tes débuts ? 

Mon 1er contrat a été signé avec Yamaha qui sortait le caviar des scooters, le Beluga. Puis très vite j’ai aussi récupéré les budgets du club de forme Vitatop qui ont ensuite été rachetés par le groupe Accor. En travaillant pour ce club, j’ai négocié le prêt d’un bureau dans l’un de leur club situé près de la Porte Maillot. Évidemment, ils étaient ravis, car en même temps que j’organisais mes rendez-vous avec des journalistes ou des clients, ils découvraient en même temps une nouvelle adresse pour faire du sport ! Le métier de Relations Publiques se mettait en place. Donc chacun était gagnant et je bénéficiais d’un superbe cadre pour travailler ! Très rapidement j’ai été débordée par la demande. 

 

Jordan de Luxe et Christine Serfati

 

Avec le recul, comment expliques-tu ce succès dans les RP ?

Grâce à l’école de Marie-Christine DECAMPS j’ai compris comment fonctionnaient la gestion, la relation client, les contrats sur-mesure, le journalisme. Mes contrats étaient signés pour une durée d’un an à 3 ans maximum.

 

Comment organisais-tu tes journées à tes débuts ?

A l’époque je n’avais pas d’enfants et je louais un studio avenue de la Grande-Armée, dans le 17ème. Je n’arrêtais pas de bosser. Du matin jusqu’au soir, je donnais rendez-vous aux journalistes dans le quartier ou dans mon bureau dans le club de remise en forme, Porte Maillot. J’avais même tourné une émission avec Christophe Dechavanne au Vitatop et les retombées Médias furent énormes ! En plus, comme j’avais signé aussi les budgets des montres de luxe et les baskets Reebok, j’allais au tournage avec tous mes produits (rires). D’emblée j’ai cartonné grâce aux placements de produits vus à la TV !

 

Le chroniqueur Gilles Verdez et Christine Serfati

 

Donc ce bureau, plus qu’une salle de sport, était un véritable outil de travail et levier de business pour toi et tes partenaires en fait ? 

Oui, car tous : Cabrel, Voulzy, Julien Clerc, Gilbert Montagné etc..venaient ensuite s’entraîner au club. Je me suis fait un super réseau et tout a commencé ainsi !

 

Le chanteur Pascal Obispo, le coach sportif Pascal Wohl et Christine Serfati

 

Combien étiez-vous de personnes dans ton bureau de presse ? 

Dans le bureau de presse nous étions 8, chacune des collaboratrices avait son secteur particulier. 3 personnes s’occupaient des budgets mode. Elles géraient tous les magazines féminin et émissions tv traitant de ce thème. Une autre personne s’occupait de l’équitation et des compétitions, car nous avions les haras Nationaux en France. Une autre personne s’occupait de répondre au téléphone, de gérer l’ensemble, elle était très polyvalente, car elle savait tout faire, même pour gérer les shoppings Presse. Une autre personne s’occupait tout spécialement des events dans toute la France, comme le salon nautique, le salon de l’équitation, des événements culturels, des événements sportifs à Bercy ou hors foot au Parc des Princes. Personnellement, je gérais à Bercy les événements indoor comme le funboard et le supercross, car j’étais en lien avec toutes les télévisions et partenaires. Les accords étaient très précis et techniques, donc je m’en occupais exclusivement pour mieux répondre aux besoins de mes clients.

Pour la petite anecdote, comme nous n’étions que des femmes, sur le répondeur nous diffusions même la chanson de Julien Clerc « Femmes je vous aime » (rires).

J’étais associée à la femme de Marc Menant, journaliste sur C News. Patricia Menant pendant 12 ans. Elle aussi venait de chez MCD. Et j’étais moi-même mariée au frère de Stéphane Collaro.

Oui, notre bureau de presse s’appelait MENANT-COLLARO.

 

La Chanteuse France Gall, son Attachée de presse Geneviève Salama et Christine Serfati

 

Quelles sont les 3 qualités indispensables pour devenir Attachée de Presse aujourd’hui ?

Faire une école d’attachée de presse, type l’EFAP, est aujourd’hui indispensable pour acquérir tous les outils de communication. Certes, j’ai appris sur le terrain, mais c’était une autre époque ! aujourd’hui les sociétés n’ont plus le temps de former les jeunes. Cependant, l’école ne donne pas pour autant le terrain et le réseau. A moins de faire de l’alternance et d’effectuer des stages dans les bureaux de presse pour comprendre comment cela se passe. Car aujourd’hui les Attachées de presse de l’EFAP par exemple, passent leurs journées derrière leurs ordinateurs. Ce n’est pas ma vision du métier. 

 

Le terrain, le contact humain est essentiel. Il faut sortir des écrans !

 

Christine Serfati à un événement RP à Cannes : le World Film Festival

 

Car il faut connaître les journalistes, les appeler, les inviter à déjeuner, entretenir le lien humain. J’aimerais bien d’ailleurs devenir intervenante à l’EFAP pour donner des cours et faire comprendre aux élèves comment le métier d’attaché de presse à évolué au fil des décennies. Car je leur apprendrais les secrets du terrain, et elles m’apprendraient toutes les subtilités des outils de com qui existent aujourd’hui ! 

 

 

Aujourd’hui quelles sont les évolutions du métier d’Attachée de presse ? D’ailleurs on parle plus de relations publiques et relations médias…

Évidemment, l’arrivée du digital a bouleversé tous les métiers de communication.  Certes il y a du pour et du contre. Personnellement, je trouve cela formidable, car aujourd’hui on peut communiquer dans n’importe quel pays du monde, grâce à notre portable. Avec le numérique j’apprends tous les matins !

 

Lorsque Christine Serfati a commencé le métier d’Attachée de Presse, internet et Chatp-GPT n’existaient pas encore. Ici dans un désert en reportage…

 

Quelle est ta journée type d’Attachée de presse aujourd’hui ?  

Ma journée type est de travailler du matin au soir, il n’y a pas de secret ! C’est ce qui fait ma force. Dans ma tête ça ne s’arrête jamais. Le matin je me lève en pensant aux RP et le soir je me couche en y pensant aussi. D’autant plus qu’aujourd’hui entre la presse-écrite, la tv, la radio, le web et les réseaux sociaux, l’information est illimitée et ne s’arrête jamais. Donc, dès que je me lève je suis sur mon portable, je réponds aux SMS, j’envoie des WhatsApp je checke mes mails, je regarde les réseaux sociaux pour suivre l’actu. Puis, dès 9h j’appelle les médias pour proposer aux programmateurs tv et aux rédacteurs en chefs, des personnes qui ont une actu ou des events, dont je m’occupe. Le timing est toujours serré. 

 

Christine Serfati entretient son capital santé, mindset et bien-être grâce à son coach personnel !

 

Comment te ressources-tu pour être encore plus performante ? 

Pour être bien, je cours le matin et j’apprends à faire des pauses, c’est nécessaire pour le mental et la bonne énergie à véhiculer. 

 

Avoir du temps pour soi, partager des pauses vacances, sans pour autant lâcher mes clients, est ma règle de vie !

 

En parallèle de cette aventure entrepreneuriale, tu es devenue aussi maman de 3 enfants. Aujourd’hui, ils font tous carrière dans le milieu du spectacle. Kevin Levy cartonne actuellement avec son one man show Cocu, Levana est chanteuse et Robin est Assistant-Réalisateur. Quelle maman es-tu ? 

Mes 3 enfants ont tous la fibre artistique. Via la communication, je leur ai transmis le virus des métiers artistiques (rires). Mes enfants m’ont toujours vu évoluer en tant que wonder woman, j’ai toujours beaucoup travaillé car j’adore mon métier et c’est tellement bien pour être libre et équilibrée !

 

Les papas ont œuvré eux aussi à leur façon pour les rendre parfaits c’est une autre vie Pro que d’être maman mais quel cadeau de la vie !

 

Robin, Assistant-Réalisateur est autant bourré de talents que sa maman !

 

Comment mets-tu ton expérience d’Attachée de presse au service de la carrière de tes enfants ? 

Pour la carrière de mon fils, Kévin, qui a lancé son one-man show Cocu, on a monté ensemble une production pour travailler sur sa tournée. Une trentaine de dates sont programmées pour 2025-2026. C’est un programme chargé, donc à chaque fois qu’il y a des émissions de radio, des JT, des émissions TV liées à la culture, pour faire sa promo, bien évidemment je m’en occupe. Ce n’est pas un devoir, mais un plaisir de mettre à contribution tout ce que j’ai pu apprendre et mettre mon réseau en marche pour aider mes enfants.

 

Le fils de Christine Serfati, l’acteur et humoriste, Kévin Lévy, actuellement en tournée dans toute la France, pour son one-man show Cocu. Crédit photo Michael Walter

 

J’ai aussi un second fils, Robin, qui est Assistant-Réalisateur, j’essaie de lui trouver toujours des missions liées à la production, qu’il se réalise à travers des missions qu’il aime. Mon rôle de maman c’est aussi de les guider et de leur faire profiter de mon réseau, de mon savoir-faire. J’ai également une fille, Levana, qui est passionnée de comédies musicales elle est dans une école internationale NS world, elle commence à être sur scène. Elle a aussi beaucoup de talent. Donc j’ai 3 enfants artistes, qui me comblent ! 

 

 

Ta définition très personnelle du Luxe ?

Ma plus belle définition du luxe c’est la liberté..

 

Le luxe qui te laisse de marbre ?

Les personnes qui ont hérité, qui n’ont jamais travaillé, qui ont eu de l’argent sans s’être jamais réalisé. Ces personnes qu’on voit parfois rouler en Ferrari, je les fuis ! 

 

Portrait de l’Attachée de presse Christine Serfati par Alon Assouline

 

Au contraire, ton plaisir qui vaut tout l’or du monde ? 

Une belle histoire d’amour !

 

Une figure qui t’a inspirée à tes débuts ?

On va dire que ma figure inspirante a été ma seconde maman, Marie-Christine Decamps, qui m’a appris les ficelles du métier et également l’humilité. Qu’elle repose en paix, puisqu’elle a quitté ce monde.

 

 

Le Salon du Mariage à Paris Porte de Versailles s’est achevé il y a peu, et vous promotionnez aussi le Salon du Mariage à Nice, qui aura lieu les 25 et 26 octobre, au palais des expos. Quel est le verdict de l’édition parisienne ? 

Médiatiquement parlant et en termes de public, cette nouvelle édition du Salon du Mariage Porte de Versailles a été un vif succès, avec 45400 visiteurs présents ! Tous ensemble nous avons très bien travaillé. Que ce soit les 350 exposants, les commerciaux du salon du Mariage, les médias…Quand on découvre les visiteurs qui patientent le samedi matin, dès 10h, devant le Paris Expo Porte de Versailles, on se dit que c’est énorme ! C’est le fruit d’un long travail d’équipe familiale très professionnelle. Cela fait plaisir mais c’est aussi le fruit d’un travail d’équipe de longues années !

 

Le Salon du Mariage Paris Porte de Versailles, promotionné depuis 23 ans par Christine Serfati

 

Comment as-tu rencontré le Fondateur du Salon du Mariage Stéphane SEBAN 

Je lui avais été recommandé…un jour il m’a appelée en me disant : « Bonjour je recherche une Attachée de presse, voulez-vous travailler avec moi ? » D’emblée notre relation a été très fluide. Je l’ai trouvé très drôle. Cela a matché. Le lendemain on s’est rencontré et on ne s’est plus jamais quitté ! C’était il y a 23 ans maintenant et nous n’avons jamais signé aucun contrat, tout s’est fait à la confiance entre nous. Nous avons imposé le Salon du Mariage Porte de Versailles avec succès, au fil des ans, dans le cœur des Français et dans les médias mainstream ! Il m’a donné confiance en moi aussi, un Monsieur, un homme de cœur brillant.

 

 

Le Fondateur du Salon du Mariage, Stéphane Seban et son Attachée de Presse, Christine Serfati

 

La victoire dont tu es la plus fière ? 

Mes enfants et ma vie professionnelle, ce sont mes passions

 

Au contraire l’échec que tu préférerais zapper, mais qui t’a fait grandir ? 

Je n’ai pas eu d’échec que des expériences incroyables !!

 

Aujourd’hui je me sens alignée

 

Christine Serfati et son petit-fils Aaron, symbole de sa belle histoire de vie comblée

 

Quel est ton prochain défi ? 

Mon prochain défi est de continuer mon métier de Relations avec les médias, à une vitesse différente mais avec encore plus de performance !

Les services de presse des salons constituent ma force vitale, Car j’ai toute la mécanique pour avoir les couvertures médiatiques, je sais comment faire. En outre, j’ai envie de transmettre mon savoir-faire acquis sur le terrain, aux nouvelles générations et de les accompagner avec leurs outils nouveaux qui complète mes compétences. Et la médiatisation du show de mon fils Kevin Levy qui prend un essor considérable.

 

Et puis je vais m’adapter à l’évolution de la communication digitale c’est génial !

 

Tu es aussi l’attachée de presse d’Art Shopping au Carrousel du Louvre, événement international dédié à l’art contemporain. Quel est ton rapport à l’art ?

D’abord je suis passionnée d’art moderne et je m’intéresse aux artistes, je sais les mettre en valeur, en lumière, parce que je m’intéresse à eux. De plus, comme je suis sur le terrain, je les rencontre et chaque histoire de vie est très souvent symbolisé par leurs talents et leurs œuvres.

Christine Serfati s’occupe des relations presse et relations publiques du salon dédié à l’art contemporain, Art Shopping, au Carrousel du Louvre

 

Les salons créent du lien. Les artistes sont des personnes intéressantes, passionnées, avec la fibre artistique la aussi ! C’est incroyable comme ils expliquent leurs passions, comment ils sont arrivés là, pourquoi, comment…

 

Par exemple, un sculpteur réalise une sculpture particulière, peut-être parce qu’il a souffert en amour ? Et donc il va créer une œuvre d’art pour transcender son désespoir

 

Chaque exposant, chaque stand a son histoire, et je trouve cela passionnant ! Mon rôle justement est de faire connaître ces artistes auprès des journalistes, pour qu’ils partagent leurs talents au public dans leurs médias. Le salon d’art contemporain, Art Shopping, a une vraie valeur ajoutée. C’est la 36 édition et il y a 2 éditions par an au Carrousel du Louvre.

 

D’ailleurs Art Shopping innove, car maintenant les artistes de rue, les graffeurs, exposent aussi au Carrousel du Louvre. Leurs graffitis sont incroyablement visuels pour les chaînes TV ! Venez nombreux !

Merci beaucoup Christine pour votre formidable énergie ! J’ai vraiment hâte de vous retrouver à Art Shopping, au Carrousel du Louvre, le 17 octobre !

Je vous remercie également Estelle pour votre interview. Vous faites partie de l’évolution des médias en ligne, bravo pour votre immense talent, doté d’une gentillesse extrême !

 

Christineserfati_cdcom

 

Photo de Christine Serfati réalisée par le photographe de stars, Alon Assouline

 

 

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