ENACO : la 1ère école de commerce online
Hélène Lejeune, Présidente de l’école ENACO
Alors que le distanciel permet de rendre l’éducation accessible à tous, Hélène Lejeune a fondé en France la première école de commerce à distance en 2006 : ENACO. A l’ère des intelligences artificielles et de la compétitivité accrue dans le monde professionnel, Hélène Lejeune défend une vision de l’entrepreneuriat avant-gardiste. Rencontre avec une femme d’exception !
Par Estelle GUEÏ et Florian FAGUNDES
Dimanche 29 Juin 2025
Hélène Lejeune, Présidente de l’école de commerce ENACO
Une nouvelle méthode pour acquérir des diplômes
Le constat est sans appel selon Hélène Lejeune, Présidente de l’école ENACO : “Aux Etats-Unis, 1 job sur 4 requiert des compétences en matière d’IA”. Depuis 20 ans Hélène Lejeune a fondé ENACO, la première école de commerce à distance.
Certifiée ISO 9001 et Qualiopi, ENACO propose diverses formations en BTS, Bachelor ou encore Master. Entre genèse du groupe, réflexion sur l’intelligence artificielle et discussion sur l’entreprenariat au féminin, le média KissCity Mag vous partage un entretien inspirant d’une femme habitée par la transmission.
ENACO existe depuis mars 2006, qu’est-ce qui vous a poussé à créer ce groupe ?
L’idée de lancer ENACO est basée sur une idée qui me paraissait évidente : lancer une école de commerce accessible à tous ! Son ADN depuis le démarrage, c’est de proposer des enseignements de qualité et en ligne.
ENACO est la 1ère école de commerce 100% en ligne en France, pourquoi avoir fait ce choix de digitaliser cette école ? Qu’est-ce que cela apporte par rapport aux autres écoles de commerce ?
Le distanciel permet de rendre l’éducation accessible à tous, en tout moment et en tout lieu. L’intérêt d’étudier à distance permet de libérer des barrières qui pourraient exister. Aujourd’hui, quand on souhaite reprendre des études en présentiel, il faut se plier à un calendrier, à une zone géographique et à des modalités pédagogiques précises. L’idée n’est pas de mettre en opposition ces deux manières d’apprendre. En réalité, cela répond à 2 besoins différents !
Vous avez développé un campus numérique appelé Didaskill, comment cela se présente ?
Cela fait partie des innovations technologiques d’ENACO puisque l’enseignement à distance doit s’appuyer sur 3 piliers : l’organisation, le service et la technologie. Cette dernière est fondamentale puisqu’en étudiant en ligne, il faut que l’outil soit performant, simple d’utilisation et complet. On a donc notre propre équipe d’ingénieurs qui ont développé cette plateforme E-Learning qui intègre des outils d’IA utiles pour aider les étudiants dans leur parcours de formation. Cela peut passer par des tuteurs, des exercices ludiques, des générateurs de CV…
Février dernier, vous avez lancé des Packs IA, est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi cela consiste ?
Tous nos étudiants peuvent se former à l’Intelligence Artificielle, soit en format d’initiation soit en format expert. Aujourd’hui, beaucoup de métiers sont impactés par l’IA et cela nous a semblé très important de bien former nos étudiants à la vie professionnelle. Il est évident d’évoquer cet enseignement pour qu’ils puissent bien s’intégrer dans le monde d’aujourd’hui et de demain.
Demain, plusieurs métiers seront impactés par l’IA
Il y a beaucoup de méfiances vis-à-vis de l’Intelligence Artificielle, notamment par son émergence et son perfectionnement au fur et à mesure des années. Quel est votre avis sur ce sujet ? A-t-on raison de s’inquiéter ?
Je ne pense que cela soit une question de méfiance. C’est vrai que, demain, plusieurs métiers seront impactés par l’IA et ceux qui seront impactés sont ceux qui ne maîtriseront pas ces compétences. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, 1 “job” sur 4 requiert des compétences en matière d’intelligence artificielle. C’est pour cela qu’on fait en sorte de bien préparer nos étudiants. C’est vrai qu’il y a un côté éthique, une responsabilité individuelle vis-à-vis de cette nouvelle technologie. C’est pourquoi nous devons l’inclure dans nos enseignements pour que chacun puisse faire la part des choses et adopter un comportement éthique par rapport à cet usage.
Dans une interview pour La Tribune en 2017, vous parlez du sexisme dans les entreprises et surtout envers les femmes entrepreneures. Quelle place a l’égalité femmes-hommes dans vos formations ?
Nous avons un traité équitable mais qui n’est pas un sujet, aujourd’hui, dans nos formations. Néanmoins, j’ai lancé, en mars 2025, un Master pour entrepreunariat féminin. Ce qui a étonné beaucoup de personnes. Ce n’est pas forcément quelque chose que j’aurai fait il y quelques années, mais ça me semblait important d’encourager les femmes à l’entreprenariat. Aux Etats-Unis, c’est déjà le cas et l’idée commence à s’exporter en France. En tout cas, j’ai toujours eu une politique de diversité dans mon entreprise. Ce n’est même pas une question pour moi.
Ce qui est important c’est le partage de valeurs, les compétences, l’échange ; et si tout ça peut se faire dans un bon climat d’équipe c’est tant mieux !
