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Keith Haring

Artiste majeur des années 80, Keith HARING est une figure marquante intergénérationnelle. La galerie Carré d’Artistes le met à l’honneur en présentant une sélection d’œuvres uniques. Portrait d’un artiste engagé et avant-gardiste, qui continue d’inspirer les nouvelles générations !

La Rédaction

 

La passion du visuel

Keith Allen HARING naît le 4 mai 1958 à Reading, en Pennsylvanie. Il apprend à dessiner très tôt, au côté de son père et en regardant des dessins animés. Il s’inspire de ses derniers, des bandes dessinées et de la culture populaire qui l’entoure. À 18 ans, Keith HARING suit des cours de graphisme publicitaire à Pittsburgh puis il débarque à New-York à la fin des années 70 et intègre l’École d’Arts Visuels de la ville. Il devient alors l’élève de Joseph KOSSUTH et de SONNIER et teste plusieurs disciplines et techniques. Il s’essaie au collage, à la peinture, à l’installation… même aux vidéos. Mais il finira par choisir ce qui restera toute sa vie son vecteur préféré : le dessin. 

 

Ses débuts comme artiste

Dans les années 80, il est séduit par la culture du graphisme urbain et le graffiti, un art qui ne prend pas place dans les galeries et les musées mais plutôt dans les rues, les métros et les entrepôts. Il commence alors à s’exprimer à la craie blanche, sur des panneaux publicitaires ou dans le métro. « Mon travail dans le métro était à mi-chemin entre le dessin et le spectacle vivant. » C’est comme cela qu’il se fait connaître. Il rejoint alors rapidement la scène artistique underground new yorkaise. Il participe à plusieurs expositions et performances au Club 57, une boite de nuit New-Yorkaise, où il rencontrera son célèbre ami Jean-Michel BASQUIAT. Il est exposé pour la première fois en 1982, à la galerie Tony SHAFRAZI dans laquelle il propose surtout des peintures sur bâche de vinyle.

 

Son empreinte artistique

HARING a un style aisément identifiable, proche du mouvement de la figuration libre, entre graffiti et bad painting qui consiste en la répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir. Son approche de l’art qui prend la suite du Pop Artest moins élitiste que celle de ses aînés. Derrière ce qui pourrait être considéré comme de l’insouciance et de la puérilité, Keith HARING évoque dans ses dessins l’amour, le bonheur, le sexe mais aussi la violence, l’oppression et l’exploitation. Le bébé rayonnant est un de ses symboles les plus connus, il deviendra même sa signature. Il est l’emblème d’un bonheur simple et immédiat détaché du monde des adultes et de leurs compromis. 

 

 

Un artiste engagé

« Ma contribution au monde est ma capacité à dessiner. Je veux dessiner autant que je peux, pour autant de gens que je peux, et aussi longtemps que je peux. »

Keith HARING est connu pour son activisme et son engagement, notamment dans les années 1980 pendant l’épidémie de Sida. Son désir de « contribuer au monde » est en réalité visible dès son plus jeune âge, lorsque lui et son ami Kermit OSWALD griffonnaient des graffitis anti-Nixon dans leur ville rurale de Pennsylvanie. 

En 1985, l’artiste américain est en pleine expansion internationale. Il participe à la Biennale de Paris, expose dans plusieurs galeries New-Yorkaises, et prend part à un grand nombre d’expositions dans le monde entier. Malgré ce succès, HARING souhaite rendre son art accessible à tous. En 1986, il choisit d’offrir au public une approche de son travail sans contraintes. Il ouvre alors dans SoHo son « Pop Shop » dans lequel il vend directement son art, des objets et des affiches. 

Dans ses œuvres, le jeune américain exprime un penchant pour des thèmes destructeurs comme la drogue, les guerres et la violence. C’est le cas de ses fresques dans le quartier de Harlem qui dénoncent les préjugés raciaux et sexuels dont sont victimes les classes défavorisées et les afro-américains. Parmi elles se trouvent : Crack is Wack, une réaction à l’épidémie de crack dans les années 1980 aux Etats-Unis. En 1987, il réalise une peinture murale à l’hôpital Necker-Enfants Malades à Paris. 

 

Une fin de carrière précipitée

La fin des années 80 est marquée par l’épidémie de Sida et le monde artistique n’y échappe pas. WARHOL décède en 1987 et BASQUIAT en 1988. La même année, Keith HARING apprend qu’il est lui-même porteur du virus. Il décide alors de se battre contre ce fléau et engage son art au service de cette cause. Il ouvre alors en mai 1989, la Keith HARING Fondation, afin de réunir des fonds pour lutter contre la pandémie du Sida. La structure est destinée à venir en aide aux enfants atteints du VIH et aux organisations qui luttent contre le virus. Le 16 février 1990, Keith HARING s’éteint à New-York à l’âge de 31 ans des suites de sa maladie.

 

L’initiative de Carré d’artistes

Carré d’Artistes a été fondé en 2001 par Stéphane TOSI, une passionnée de création. Aujourd’hui c’est le premier réseau d’art mondial avec plus de 35 galeries à son actif dans les quatre coins du monde. Carré d’artistes sont des galeries physiques et en ligne, partageant des œuvres uniques d’artistes venant de courants différents.

Keith HARING doit son succès à son talent et à son envie de simplifier l’art au service du message. Le souhait de l’artiste de rendre l’art abordable pour tous est une valeur aussi partagée par Stéphane TOSI. C’est pourquoi les galeries Carré d’Artistes rendent hommage à HARING en proposant une sélection d’œuvres sur le thème de Keith HARING. 17 artistes lui font honneur en réalisant des œuvres s’inspirant du travail de l’artiste au cours de sa carrière artistique.

Parmi eux, l’artiste française BELLADONE. Elle raconte dans ses œuvres des histoires à travers des personnages amusants, pop et colorés. À la manière de HARING, il se cache en réalité dans ses travaux, des messages plus profonds, offrant ainsi un double point de vue. On trouve aussi Fred LEBON qui, comme l’avait fait Keith HARING ne s’arrête pas à la toile pour exprimer son talent. En effet, il peint sur des supports variés et originaux tels que des sneakers, qu’il customise depuis 2020.

 

 

Ainsi, Keith HARING continue d’inspirer les artistes d’une nouvelle génération par son style, son engagement et surtout, la sincérité de son art. Les initiatives comme celle de Carré d’Artistes permettent de faire perdurer la mémoire, le message et l’art d’artistes qui, à leur manière, ont marqué une époque. 

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