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La saga des diamants de Bokassa

Le décès de Valery Giscard d’Estaing, survenu le 2 décembre 2020, ouvre une boîte de pandore, où le petit-fils de l’Empereur Jean-Bedel BOKASSA, le Prince Jean-Barthélèmy BOKASSA, revient sur les souvenirs qui ont liés l’amitié des 2 Chefs d’État. Entre amour et trahisons, la saga BOKASSA continue de couler dans les veines de sa descendance, qui souhaite restituer la vérité sur les spoliations et mensonges, dont leur nom a été entaché pendant 40 ans. Une interview fleuve au vitriol, sans langue de bois, où le Prince dévoile les coulisses de la France-Afrique, les turpitudes d’un chef d’état fourbe qui n’hésita pas à enceinter la femme de l’Empereur du Centrafrique, puis d’accélérer sa chute…Tel un roman d’Alexandre Dumas ou la tragédie de Jules César, la vie de BOKASSA 1er est loin d’être parsemée d’une allée de diamants ou de morceaux de lune…

Par Estelle GUEÏ

 

Trahisons d’état

Le Président VGE et l’Empereur Bokassa

Le 8 décembre 2020 ont eu lieu les obsèques de l’ancien Président, Valéry Giscard d’Estaing , en petit comité, de 40 personnes à Authon, en Loir-et-Cher. Il était très attaché à l’Afrique car son premier voyage en tant que Président de la République, c’est à Bangui, en Centrafrique, qu’il le réalise. Pourquoi ce choix ?

Giscard était considéré par mon grand-père bien au-delà de l’amitié, car il l’appelait « mon cher parent ». Vous imaginez donc le degré d’amitié qui les liait. Pourquoi le Centrafrique ? Tout simplement parce qu’il a soutenu financièrement Giscard en finançant sa campagne des présidentielles. 

Votre grand-père Jean-Bedel BOKASSA a connu un parcours hors norme de self-made man. Ancien orphelin, il a fait ses armes comme soldat volontaire de la Coloniale, avant de monter au grade de Capitaine, puis Président de la République, Maréchal et Empereur du Centrafrique. Quelles relations entretenait votre grand-père avec Giscard ?

Il se sont rencontré lorsque Giscard était Ministre des Finances en 1967, à Bangui. Mon grand-père était déjà Chef d’État du Centrafrique depuis 1 an. Il était un amoureux de la France. Donc quand il a su que Giscard venait en Centrafrique pour un safari-chasse, il l’a tout naturellement reçu dans son bureau, puis convié à un repas au grand hôtel international, l’Hôtel Safari. Preuve de son attachement pour la France, il appelait auparavant le Général de Gaulle « papa », en marque de profond respect. D’ailleurs le dernier déjeuner à l’Élysée du Général de Gaulle fut donné en l’honneur de mon grand-père…C’est une relation similaire, presque « familiale », que BOKASSA cherchait également à nouer avec Giscard. Il le considérait comme un « parent ».

L’affiche de campagne électorale vandalisée avec l’affaire des diamants de Bokassa 

VGE était notoirement détesté par Jacques Chirac et Édouard Philippe qui l’a qualifié de « méchant » et d’avoir « la dent dure » sur le plateau d’Europe 1. Quels souvenirs conservez-vous de cet homme, qui a été l’amant pendant 3 ans de la femme de l’Empereur BOKASSA, Catherine, de 1977 à 1980 ?

J’en garde un souvenir assez exécrable, car au tout début de cette amitié, alors que Giscard était Ministre des Finances, mon grand-père l’invitait à chasser au Centrafrique, où il lui a offert l’équivalent d’un arrondissement de Paris, comme territoire pour chasser. Vous imaginez la haute estime que nous avions pour lui ! En outre, il était très bien reçu dans nos châteaux de famille ou Palais, où il venait déjeuner ou dîner. Donc, normalement, un ami digne de ce nom, n’orchestre pas un coup d’état contre l’ami qui le reçoit et encore moins devenir l’amant de la femme de son ami ! Je ne peux pas avoir de considération pour une personne qui a trahi mon grand-père à ce point-là. Donc je partage les sentiments de Jacques Chirac à l’égard de Giscard.

Un enfant métis est né justement de cette liaison adultérine. Quels liens entretenez-vous avec le fruit de cette union, qui s’appelle aussi Bokassa, puisque Giscard ne voulait pas le reconnaître ?

Je n’entretiens aucun lien avec le fils de cette union, parce que ce n’est pas un BOKASSA. Puisqu’il faut savoir que Catherine a été impératrice mais n’a jamais porté le nom BOKASSA dans le sens où mon grand-père ne l’a jamais épousée civilement à la mairie, ni à l’église. Son nom civil est Catherine Denguiadé. Or elle a donné le nom BOKASSA à cet enfant certainement pour le prestige. 

Pourquoi ne pas avoir choisi le nom du père légitime qui était Valéry Giscard d’Estaing ?

Autant Giscard était ravi de coucher avec une petite Centrafricaine, autant l’idée de donner son nom à un petit Noir l’excitait moins ! 

C’est un positionnement qui fleure les relents post-colonialistes, où la suprématie blanche considérait les femmes africaines comme des objets sexuels exotiques et les hommes africains comme de grands enfants….

Bien sûr, beaucoup d’occidentaux voyagent en Afrique, mettent des femmes enceintes, ça les amuse de sortir avec ces femmes. Ils n’officialisent pas la relation. Ils n’ont pas le courage d’assumer le fait qu’ils apprécient les femmes Noires. Donc ils vont sortir en catimini avec, leur faire un enfant, mais ne jamais le déclarer. Ensuite ils reviennent faire leur vie comme si de rien n’était en France. C’est ce qu’à fait Giscard quelque part. 

Le secret était bien gardé….

Ce n’était pas un secret de polichinelle. Dans les hauts milieux de la politique et de la presse cet enfant illégitime était connu. D’ailleurs des ouvrages y ont fait allusion comme celui de Roger Delpey « La manipulation », « Femmes de Dictateurs » de Diane Ducret. Les magazines tels que Paris Match, Vanity Fair ont aussi relaté l’adultère entre le Président Valéry Giscard d’Estaing et l’Impératrice Catherine qui a duré pendant 3 ans, jusqu’au coup d’état en 1979. C’est intéressant d’analyser la conduite d’une personne fourbe, qui dans l’ombre va crier partout dans la presse que BOKASSA était un dictateur et un cannibale. Il faudrait qu’on m’explique comment on peut avoir une liaison avec la femme d’un dictateur, aller déjeuner et chasser chez lui, puis retourner sa veste en l’accusant de tous les mots ? Et n’oublions pas que c’est la France qui a financé le sacre de Jean-Bedel BOKASSA ! Encore une fois, ces raccourcis intellectuels sont des relents du racisme le plus primaire. Imaginons une seconde l’inverse : qu’un Chef d’État Africain entretienne une liaison avec la femme d’un Président Français, jusqu’à la mettre enceinte ! C’est inconcevable, mais Giscard l’a fait !

Dans une interview accordée à Paris Match, vous évoquez, 38 ans plus tard, votre rencontre avec Giscard, lors des funérailles de Liliane Bettencourt. Que lui auriez-vous dit, si vous n’étiez pas dans un lieu de recueillement, entre les 4 yeux ? 

Je lui aurais simplement demandé de rendre les diamants de mon grand-père 

Les journalistes Pierre Péan et Claude Angeli, ont révélé dans le Canard Enchaîné l’affaire des diamants de Bokassa en 1979. Alors Ministre des Finances, Giscard aurait reçu en cadeau une plaquette de diamants de 30 carats, estimée à un million de francs de l’époque. Pensez-vous que de telles pratiques subsistent encore aujourd’hui ?

Le Prince, Jean-Barthélèmy BOKASSA, 1er petit-fils de l’Empereur BOKASSA.

Je n’en sais rien car je ne suis pas en politique, mais il ne faut pas être naïf dans la vie ! Vous savez, lorsque mon grand-père était Chef d’État, il n’a pas eu envie comme ça de donner des diamants. On lui a suggéré de les donner ! La réalité c’est que lorsqu’un Président de la 5ème puissance mondiale se rend dans un petit pays d’Afrique, elle n’a pas le choix que de se plier pour éviter d’être embêtée. Il a été dit que « c’était BOKASSA qui distribuait les diamants ». Non, non, mon grand-père n’était pas débile non plus ! (rires). Au bout d’un moment il faut arrêter la mascarade. 

Effectivement, ce n’est pas la multiplication des petits pains comme dans la Bible (rires) ! Sans transition, retour en arrière : 21 septembre 1979. Vous avez alors 5 ans lorsque dans la nuit votre grand-père est destitué et mis hors de son royaume. Quels souvenirs gardez-vous de cette nuit tragique ?

Nous étions au Palais. Ça s’est passé très tôt. A 6h du matin, lorsque des militaires armés, en treillis, sont

Visite de VGE au Palais de Bérengo en 1975. Prince Jean-Barthélèmy a alors 1 an et se tient dans les bras de sa mère, la Princesse Martine Bokassa, 1ère fille de l’Empereur Bokassa.

arrivés. Je précise que nous n’avions pas l’habitude de voir débarquer des hommes blancs dans notre salon en tenues militaires qui nous disent de dégager ! Donc forcément, le choc a été relativement violent ! Ce ne sont pas les Centrafricains qui ont demandé à BOKASSA de partir, mais la France qui est venue chasser la famille BOKASSA de son palais et de son propre pays. C’est comme si quelqu’un venait d’un pays étranger, se rendait à l’Élysée et demandait à Macron de quitter les lieux tout de suite…C’est juste impensable ! C’est pourtant ce que la France a fait sous Giscard. 

La façon dont vous décrivez la scène évoque presque un viol….

Ce sont des pratiques de voyou, de colon, qui agit comme si le pays lui appartenait, alors que Giscard venait chasser sur nos terres, déjeunait dans nos familles et entretenait une relation adultérine avec l’épouse du Chef d’État en place. Ensuite, comme un enfant contrarié il met dehors le Chef d’État, le vire de son palais et met toute sa famille hors de leur pays. Valéry Giscard d’Estaing exprimé sa grosse contrariété en se vengeant.

Aujourd’hui comment votre famille vit cet épilogue ?

Entre temps 40 ans sont passés, donc on a eu le temps de digérer tout cela et de s’en remettre. Même avant que mon grand-père ne décède, nous vivions bien. Ce serait indécent de se plaindre, car nous vivons dans un monde difficile, où des gens souffrent, n’ont pas de travail, certains ne peuvent plus nourrir leur famille. Nous avons subi un coup d’état qui nous a brisé familialement. Notre nom a été déshonoré pour justifier leur coup d’état, donc on a eu droit à un racisme d’une violence inouïe. 

Vous avez aussi été volé par les militaires envoyés par Giscard ?

Oui, nous avons été spoliés par les militaires envoyés par Valéry Giscard d’Estaing. Notre Palais a été pillé de ses tableaux de maîtres, œuvres d’art et meubles précieux. C’est comme si vous pilliez le Palais Windsor, vous imaginez bien qu’il n’est pas meublé d’Ikea ! C’est comme si une armée étrangère débarquait chez les Windsor et les virait de chez eux. On se doute bien que tout coûte une fortune au Palais des Windsor, donc c’était la même chose dans le nôtre ! Et en plus nous avons été exilés de notre propre pays !

Comment avez-vous vécu votre exil ?

Nous avons dû quitter notre pays, le palais, standing de vie, nous avons été spoliés, on a quitté 40° à l’ombre pour arriver dans un pays à 5° en plein hiver, au Château d’Hardricourt. Mon grand-père s’est retrouvé en exil en Côte d’Ivoire, sous la protection du Président Ivoirien Félix HouphouëtBoigny, de 1979 à 1983. Ensuite il est revenu en France où il était en résidence surveillée au Château d’Hardricourt.

Une anecdote m’a marquée, c’est celle où votre grand père arrive au supermarché du village en Rolls Royce et qu’il offre des pourboires aux caissières !

A chaque vacance scolaire nous allions saluer notre grand-père et l’accompagnons faire ses courses alimentaires dans le Monoprix du coin, répartis dans 4 Rolls Royce puisque nous étions au moins 10 petits enfants à chaque fois. Dès qu’on arrivait au parking du magasin, c’était un peu l’attraction, car les gens du village n’avaient pas l’habitude de voir autant de Noirs entassés dans des Rolls Royce. Quand on faisait nos courses mon grand-père voulait donner un pourboire de 500 francs à la caissière, qui refusait toujours, car elle n’avait pas le droit d’accepter. Mon grand-père ne comprenait pas, car pour lui c’était une marque de considération, comme aux USA, en Angleterre ou à Monaco, où la culture du pourboire est banale et utilisée comme marque de reconnaissance pour les services et l’accueil reçus. Donc c’est assez cocasse de constater que c’est une profession où vous n’avez pas le droit aux pourboires en France….

Cette destitution et perte de votre standing a dû être difficile à vivre pour votre grand -père ? Où a-t-il trouvé la ressource pour rester tête haute et digne, alors qu’il était calomnié de partout ?

Mon grand-père est parti de rien. Enfant il était orphelin, il a suivi sa scolarité chez les Jésuites, ensuite il a fait toute sa carrière dans l’armée française. Il a fait la seconde guerre-mondiale, les guerres d’Algérie, d’Indochine et du Vietnam. Il a donné toute sa vie à l’armée française, jusqu’à devenir Capitaine, à une époque où la xénophobie était monnaie courante. Mon grand-père s’est construit tout seul, en se lançant dans les affaires. Il a créé des sociétés de cacao, il était propriétaire de 2 mines de diamants, il travaillait avec des joailliers Suisse. Il a même monté des restaurants. Donc il a fait fortune tout seul ! Le coup d’état est arrivé à un certain âge de sa vie où il n’avait plus rien à prouver. Il a été milliardaire. Par conséquent, quand vous connaissez une certaine régression suite à la destitution et au fait de devoir verser des sommes importantes pour que nous vivions libres et maintenir un certain train de vie, ce qui l’a plus affecté, c’est non pas l’aspect matériel, mais de réaliser que son épouse l’avait trahie, en se donnant à une personne qu’il considérait comme un « parent ». Qui l’avait trahi à nouveau, à travers ce coup d’état. Mon grand-père, homme très intelligent et sensible, a été plus abattu sur le plan humain que matériel, même si ses ennemis ont voulu le mettre à terre et le ruiner. Choses qu’ils n’ont, bien évidemment, jamais réussi ! 

Une dernière anecdote que vous souhaitez partager seulement avec nos lecteurs de Kiss City Mag ?

Olivier Giscard d’Estaing, frère cadet de Valery, sert la main de Jean-Barthélèmy Bokassa, 1er petit-fils de l’Empereur.

Quand Neil Armstrong est monté sur la lune mon grand-père a appelé la NASA en disant : « Qu’importe le prix, je vous achète un morceau de lune ! ». Quand Armstrong est revenu de cette opération, il est venu lui-même jusqu’au Palais de Berengo, en Centrafrique, pour remettre un morceau de lune à mon grand-père. Aujourd’hui nous possédons un morceau de lune dans du cristal. Il faut savoir que lorsque les astronautes sont revenus du voyage sur la lune, ils ont été voir des personnalités diplomatiques et chefs d’état les plus importants pour les saluer. Ils ont commencé par la reine d’Angleterre. Puis leur tournée s’est poursuivie de pays en pays, pour aller jusqu’en Centrafrique où Neil Armstrong a remis le morceau de lune qu’avait commandé mon grand-père. Il a tenu à le remettre en personne. Ma mère a été témoin de cette scène qui l’a fait pleurer, car quoi de plus beau que de voir son père, parti de rien, donner sens et corps à l’expression « décrocher la lune » ? 

C’est une histoire incroyable et peu commune…Qu’est devenu ce morceau de lune ?

Le morceau de lune remis par Neil Armstrong est au coffre en Suisse. 

Quel héritage votre grand-père Jean-Bedel BOKASSA a laissé au Centrafrique ?

BOKASSA était le père fondateur de la nation Centrafricaine. Son amour pour l’hexagone était tellement important qu’il a fait construire au Centrafrique des Arc de Triomphe et immeubles similaires à l’architecture française. C’est pour ces raisons que la capitale Bangui était surnommée « Bangui la Coquette ».

Un conseil prodigué par votre grand-père, l’Empereur BOKASSA, qui vous marquera à jamais et qui vous a aidé par la suite ? 

Toujours observer. Avoir un œil partout. C’est vrai que ça m’a aidé car au restaurant par exemple lorsque tu observes tu découvres des choses sur les gens et le monde qui t’entoure. C’est très important, car ça permet de nous adapter et s’il y a un danger de dévier le danger. C’est comme dans la vie de tous les jours quand tu observes que l’un.e de tes ami.e.s est mal entouré.e. Tu donnes alors un conseil avisé pour mettre en garde. 

Vous avez confié à la presse que la politique ne faisait pas partie de vos ambitions. Jet-setteur aux mille projets, où trouvez-vous cette folle énergie entrepreneuriale ? 

Je suis un amoureux de la vie. Quoi qu’il arrive dans la vie il est important de positiver. J’ai la chance d’être le fruit de 2 cultures. Ma mère est métisse, Afro-Vietnamienne née à Saigon, ma grand-mère était 100 % vietnamienne, mon père et mon grand-père étaient Centrafricains, et très jeune, bien avant le coup d’état, on venait en vacances en France, dans nos châteaux de famille. Donc j’ai 3 cultures : Vietnamienne, Centrafricaine et Française. Ma 1re langue n’était pas le Sango (centrafricain), mais le vietnamien, puis le français. Toute cette ouverture d’esprit et culture me donnent envie de découvrir le monde et de créer. 

Vous résidez actuellement à Monaco, gérant vos affaires à Paris. Quels sont vos prochains défis pour l’année 2021-2022 ?

La marque de Vodka Maison Kopzo by Prince Jean-Barthélèmy Bokassa

Je fonctionne plus par épanouissement, plutôt que par défis. J’aime donner du sens à mes collaborations artistiques, comme avec la marque de Vodka Maison Kopzo, où j’ai ajouté de la mirabelle, pour que le goût de la vodka soit plus doux. En janvier, je commercialise également une nouvelle marque de bougies parfumées signées « Prince Jean-Barthélémy BOKASSA » pour la Saint-Valentin. J’ai dessiné le design des bougies en tant qu’artiste-peintre. Je suis aussi Ambassadeur des tablettes de chocolat de la maison Guéron Boutron. Cette collaboration a du sens, car ce chocolat est produit en Côte d’Ivoire, le meilleur pays producteur de cacao, et pour la petite histoire l’ancien Président de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, était le parrain de ma mère. J’aime ce genre de défis, car ce sont de belles maisons qui me contactent pour collaborer sur de beaux projets. Pour 2021 je souhaite continuer ainsi, car c’est une forme de reconnaissance et de consécration pour l’artiste-peintre que je suis d’être sollicité par différentes maisons prestigieuse !

 

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