Personnages touchants, rires et voyage, se déclinent sur scène

Par Lou-Ann ROUX

Arrivé dans un hôtel très particulier de Beyrouth, un auteur de théâtre mélancolique, est accueilli par une réceptionniste très fêtarde et séductrice. Dans l’obligation de prolonger son séjour, il va devoir s’habituer à ce nouveau style de vie.Cette pièce de théâtre est un prétexte pour découvrir la splendide ville Libanaise, dans une période d’après-guerre. Fêtes et amour sont au rendez-vous. Le rapport client/employé est d’un tout autre univers que celui que nous connaissons en France. Vous découvrirez la mentalité libanaise en parfaite opposition avec la mentalité française.

Musiques, fêtes, ouverture d’esprit et sensualité vont bouleverser le quotidien de cet écrivain au bord de la déprime.

En effet, l’écrivain morose a du mal à s’adapter à cette mentalité. Il n’a pour refuge que sa chambre d’hôtel, et ne veut sous aucun prétexte en sortir.« Je voyage dans le monde à travers mon lit »nous dit-il. Le ton est donné !

Dans l’attente désespérée de découvrir un metteur en scène intéressé par ses pièces, il va devoir faire face à des crises existentielles et des chocs de culture. Sa seule compagnie est la réceptionniste. Bien que réticent à l’idée d’entamer une conversation avec elle, il va quand même finir par se confier petit à petit. Elle essaiera tant bien que mal de lui donner goût à la vie, et briser la solitude qui le détruit. Finira-t-il par tomber sous son charme ?

Interview du metteur en scène et comédien Olivier DOUAU

Quel message voulez-vous transmettre au public ?

Lorsque j’ai lu la pièce, ce qui m’a intéressé c’était de faire ressentir au public la sensibilité des personnages et leurs non-dits à travers de situations bien particulières, car  les deux protagonistes ont du mal à communiquer, à extérioriser leurs émotions. Ce côté à fleur de peau m’a attiré.

Lors des répétitions, quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Ce qui a été le plus difficile, ça a été… finalement pas grand chose ! Initialement je n’avais pas prévu de jouer sur scène. Je devais juste gérer la mise en scène.  Finalement, à force de me mettre dans la peau du personnage pour tester le rendu avec ma partenaire Nathalie, nous nous sommes rendus compte qu’une sorte de symbiose prenait forme. La seule difficulté notable a été pour Nathalie de travailler son accent. Cette pièce de théâtre nous procure beaucoup de plaisir !

Comment avez-vous réussi à incarner le personnage après une période où vous n’étiez plus sur scène à cause du Covid-19 ?

Le Beyrouth Hôtel a été créé au printemps 2019. Nous l’avions joué seulement à 2 reprises, en décembre 2019. Ensuite une captation sans public en 2021 a été organisée pour que Dominique Lhotte, notre tourneur, puisse travailler à distance avec un certain nombre de nos collègues. C’est seulement en Novembre 2021, que nous avons pu rejouer à Avignon. Le Festival d’Avignon, qui est un événement international, est notamment prévu au programme cette année, du 7 au 26 Juillet 2022 !

Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui veulent se lancer dans la comédie ?

Intégrer rapidement le fait que lorsque l’on monte sur scène, on joue un personnage. On n’est pas soi-même. Il faut bien faire la part des choses entre le personnage scénique et son identité propre dans la vraie vie !