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Amour & Neurosciences 3

La Méthode Neuro-Cœur me fait voyager depuis 5 mois aux tréfonds de moi-même. En 3 étapes : déconstruction, purification et sublimation. Le long cheminement personnel de La Quête Amoureuse est un roman Homérien, dont je vous dévoile quelques bribes !

Par Estelle GUEÏ

 

Partie 3/5

Le 31 Mars

Ce choix est loin d’être anodin. Le 31 Mars. Mois annonciateur de la fin du cycle hivernal et du début du timide printemps. Depuis 5 ans maintenant, le 31 Mars, est une date gravée dans le granit. Symbolisant à mes yeux la mort et la naissance.

 

 

Cette double portée symbolique semble s’imbriquer dans mon parcours de vie. C’est seulement à cette date-là que j’ai compris la réelle signification du mot « aimer » et ce que signifiait éprouver des sentiments, sans que l’autre nous appartienne ou soit une extension de nous-même. Le 31 Mars me rappelle que l’essentiel de notre vie humaine ne repose pas dans les biens matériels, le statut social, l’argent ou le pouvoir, mais dans quelque chose de beaucoup plus grand, noble, pur et universel : l’Amour et la Bienveillance.

Les KissCiteurs qui connaissent mon histoire personnelle et parcours, comprendront que je fais référence à un événement particulièrement douloureux (peut-être qu’un jour je pourrais le relater avec mes mots dans mon Journal Digital Online, pour aider d’autres personnes, mais le travail de deuil est long et douloureux quand on a perdu son âme-sœur). 

 

 

Si aujourd’hui, j’ai fait appel à l’agence de Valérie BRUAT, c’est pour renouer avec la vie, qui malgré les apparences, avait commencé à me quitter depuis le 31 Mars 2017. Car quel est le sens de la vie sans véritable amour ? Que vaut la vie sans une épaule aimante pour vous réconforter et où reposer votre tête ? A quoi bon vivre sans ressentir la flamme de l’amour dans les yeux de l’être aimé ?

 

 

Ces considérations peuvent paraître puériles et banales, mais avant de rencontrer cet Homme qui est parti beaucoup trop tôt, j’aimais de façon immature, capricieuse, possessive et égoïste. Enchaînant les relations longues ou courtes, sans aucun scrupule, collectionnant « les bad boys et les chevaliers servants » et m’en séparant dès qu’il était question d’engagement, de remise en question ou de lassitude. Jusqu’à ce que je rencontre cet Homme incroyablement intelligent, fonceur, entier et travailleur, qui m’a fait à la fois mourir et renaître.

 

Gérard Rosenkranz

 

Le matin de son départ, à 7h21, la veille du 1er Avril, et 7 jours avant son anniversaire, mon univers s’est écroulé. Une crevasse s’est dessinée sous mes pieds, tandis que les 2 médecins légistes et la cohorte de pompiers, m’annonçaient, 4 heures plus tard, le verdict, en évitant de croiser mon regard embué. Les ombres se sont emparées de mon cœur, tandis que le brancard emmenait sous un drap blanc l’Homme que j’aimais, profondément, maladroitement. Anéantie. Sonnée. Effondrée. Hébétée. Vidée instantanément de toute substance. Je regardais impassible, assise sur le muret de la porte d’entrée du bel immeuble des Folies Chaillou, le déroulé de ma vie qui semblait s’arrêter là. Brutalement. C’était donc cela la vie ? Partir sur la pointe des pieds. La besace couture en bandoulière. Décider de s’achever dans l’obscurité de son garage. Sous le regard éteint des phares de la BM. Les Louis Vuitton aux pieds. Un manteau de fourrure sur le dos et la Rolex en or au poignet ? Instantanément, j’aurais voulu vendre tous ces signes extérieurs de richesse pour que l’Homme que j’aime revienne à la vie. Racheter l’âme de « Mon Bébé Rose » et le sortir du royaume d’Hadès comme le fit Orphée pour sauver des enfers sa bien-aimée, Eurydice.

 

 

Fébrilement, pendant de longs mois, j’avais encore la sensation et l’espoir que la porte s’ouvrirait à nouveau. Qu’il reviendrait comme après un long voyage passé loin de la maison. Je fis alors un rêve qui paraissait tellement réel.  Au réveil, ce songe me fit frémir, laissant un parfum d’éternité et la sensation de sa puissante présence dans la chambre, alors que cette chose était impossible.

Dans ce rêve, mon défunt Lion se tenait debout, dans l’embrasure de la porte du salon de mon père. Un halo de lumière semble l’entourer. Parfois, en quête de famille, il aimait de temps à autre, le week-end, rendre visite à l’un de mes parents. On se rendait alors, soit à Orvault, visiter mon père ou à Saint-Herblain saluer ma mère. Il venait toujours avec des cadeaux joliment emballés et des paroles pleines de bienveillance. Son côté commerçant « chmates » (chiffon en yiddish), un peu excentrique, le rendait profondément touchant, attachant, proche des gens de toutes origines sociales, même les plus modestes. Au delà de sa réussite sociale, cet enfant de l’après-guerre, avait gardé au fond de lui, ces années à écumer les routes de France, pour vendre des « petits-pull en acrylique sur les marchés ». Une incroyable énergie et force de travail, qui le mèneront dans les années 80’s à acquérir de magnifiques boutiques de luxe à Angers, puis à Nantes.

 

Gérard avec l’équipe de Kiss City Mag pendant le shooting Versace au studio photo le Jardin d’Images.

 

Revenons à ce rêve et à la portée du Message onirique :

–       Mais où étais-tu ? Te voilà enfin ! lui demandais-je, radieuse, en m’extirpant du canapé où j’étais recroquevillée, pour me précipiter dans ses bras.

Il semblait être présent. Plein d’amour et serein, arborant un gilet zippé, bleu marine et un jean griffé à revers, « fashion », comme il aimait le dire. Impeccable, grand, classe, majestueux, mâchonnant ses lunettes orange aux verres rond et rectangulaire. Il me répondit avec sa voix de comédien, inimitable, mêlant les envolées mélo-dramatiques à la Lucchini et la tonitruance de Jean-Pierre Coffe :

–       Estelle. Je dois partir ! Laisse-moi partir…

–        Je ne veux pas que tu partes. Reste avec moi Mon Tout Petit Bébé Rose !!

Puis le réveil. Brutal. Avec l’indicible sensation d’avoir reçu une « vraie » visite. Malgré la douleur de l’absence de l’être-aimé, un sentiment d’amour et de paix flottait dans l’atmosphère. Une dernière image, semi-vivante, alors que je savais que ce miracle était impossible. Je restais seule avec nos souvenirs enfouis à jamais, mes regrets muets et questions restées sans réponses depuis sa brutale et incompréhensible disparition…

 

Un Homme de communication et de talents

 

A partir de cette date fatidique du 31 Mars je suis morte. Pour ne pas « le rejoindre » dans son geste désespéré, j’usais d’échappatoires illusoires pour noyer le désespoir et me soustraire à ce prégnant appel quotidien.  M’abrutissant de travail, de relations éphémères, de sorties festives et d’une folle envie de m’étourdir l’esprit. Pour combattre cette pulsion de mort et retrouver l’instinct de vie, je décidais du jour au lendemain, de tout plaquer et de partir vivre à Paris !

 

Nouvelle vie parisienne

Narcisse, le pervers-narcissique compulsif

8 mois plus tard, en Novembre 2017, je suis revenue illusoirement à la vie. De façon artificielle. Dans les bras d’une personne qui se révélera être un pervers-narcissique, désœuvré et dépressif, qui n’existait qu’à travers les souffrances psychologiques qu’il infligeait insidieusement à ses victimes, généralement beaucoup plus jeunes, fragiles, dociles et parfaitement soumises. Une relation totalement toxique et mortifère, où le pervers-narcissique, en apparence très gentil et sociable, détruit à petit feu, en 2 ans et demi, ce qui restait de mon être déjà calciné par les épreuves de la vie…

 

 

Les pervers-narcissiques compulsifs (PNC) fleurissent de plus en plus dans nos sociétés tournées vers l’image et l’égo-trip. On mesure l’emprise psychologique qu’ils ont exercée sur nous, seulement à la fin de la relation, ou après la période de « love bombing », quand les masques de ces coquilles vides tombent.

 

Les pervers narcissiques adoptent tous des postures communes propres aux manipulateurs. 

« C’est grâce à moi que »« tu as vu tout ce que j’ai fait pour toi ? »« Sans moi tu n’es rien ! »« Tu n’es capable de rien toute seule »« Tout le monde va savoir quelle personne mauvaise et manipulatrice tu es ! »« Ne souris pas et ne ris pas, je préfère quand tu pleures, cela signifie que tu es vraie et contrite ! »« Personne d’autre ne te comprendra aussi bien que moi, car je suis le seul à comprendre qui tu es vraiment au fond de toi ! » Son emprise, sa mégalo et sa parano n’avaient pas de limites. S’échinant à monter des dossiers contre moi, à jouer la victime auprès de mon entourage et à saper ma réputation, alors qu’il m’avait trahie, dénigrée, rabaissée, insultée et humiliée depuis de très longs mois. Bref. Me défaire de son emprise psychologique fut un véritable cauchemar. 2 ans après la rupture, j’étais encore fragilisée émotionnellement et cette relation toxique m’avait dissuadée de me remettre en couple avant un bon moment !!

 

Mon roi, film qui explique les rouages de l’emprise exercée sur la victime du pervers-narcissique

 

Grâce à l’équipe d’experts en neuroscience de Valérie BRUAT, je réussi à faire fi des phrases insidieuses qu’il avait glissé dans mon inconscient pour me faire croire que c’était moi qui avait un problème. Peut-être que certain.e.s internautes reconnaîtront ces phrases typiques des pervers ou perverses narcissiques :

« Tu dois tout me dire. Etre transparent avec moi. Faute avouée, faute à moitié pardonnée », « J’ai besoin de comprendre. Ne me cache rien. Je veux tout savoir de toi ! » ou encore « J’ai tout fait pour t’aider », « Souviens-toi de ce que tu m’a fait tel jour » et l’ultime attaque du pervers :  » Tu as un problème. Tu devrais aller voir un psychiatre. Tu vis hors des réalités ! «  (véridique et vécu !)

 

 

Lorsque votre copain ou copine utilise ces phrases, il faut fuir de toute urgence. Car face à un.e pervers.e narcissique il n’y a pas d’autre solution que de quitter le ring de boxe. Sinon, c’est la catastrophe !

 

Le triangle de Karpam, schéma du pervers narcissique

 

Autant dire que cette expérience humaine fut riche d’enseignements. Son degré de perversité n’avait d’égale que l’ingéniosité méthodique avec laquelle il s’échinait à me détruire et à me dénigrer dans mon propre entourage, se faisant passer pour une victime. Fort heureusement, ses propos haineux et diffamatoires n’ont eu aucun impact.

 

Attention, les pervers narcissiques aiment s’attaquer aux HPI (zèbres) et aux hypersensibles qui sont des proies de choix pour eux

 

En mode Neuro-Cœur : Premières Rencontres 

Revenons à la Méthode Neuro-Coeur, maintenant que vous connaissez  » le contexte sentimental » et « la chronologie des faits ». 

 

Valérie BRUAT, Experte en Dynamique Relationnelle et Amoureuse

 

Le premier rendez-vous a été une catastrophe : un homme chauve, bedonnant, imbu de sa personne et habillé à la Sherlock Holmes, déjà inscrit dans de nombreuses agences, pour dégotter le mouton à 5 pattes. L’archétype même de l’individu qui va rester une plombe au téléphone, sympathise avec vous, pour ensuite mieux vous casser par derrière. Du jamais vu, mais vécu. La douche froide fut immédiate, épongée par la satisfaction de ne pas avoir à supporter un physique aussi peu appétissant. Je fis part à l’experte en neurosciences, Claire STRIDE, spécialisée dans l’accompagnement des zèbres, de cette «erreur de casting ».

Ne voulant pas rester sur un échec et impatiente d’appliquer la Méthode Neuro-Coeur sur le terrain, l’efficace Match Maker, Valérie BRUAT, me dégotta deux semaines plus tard un célibataire Lillois, « hyperactif à tendance HPI ».

Un jeune homme de 34 ans, nommé Arthur, à l’allure plutôt agréable malgré son mètre 60. En dépit de sa taille et de son âge (j’aime les hommes mûres et grands) une rencontre fut organisée.

Car, rappelez-vous, la Méthode Neuro-Cœur consiste à casser ses anciens schémas et systèmes archaïques de pensées, pour booster son cerveau vers un fonctionnement cognitif délesté des fausses croyances limitantes pour accéder au bien-être et à la connaissance de son moi profond. Convaincue par cette méthode scientifique redoutable, utilisée par les cabinets de chasseurs de têtes et militaires, Valérie BRUAT, Directrice des agences matrimoniales haut de gamme, INTER-CONTACTS PARIS et ENTRE ELLE & LUI, l’utilise pour faire matcher les cœurs. Des personnes aussi bien issues de la neuro-diversité (Aspie, HPI, HPE, TDAH, dyslexiques…), que les neuro-typiques (fonctionnement neurologique considéré dans la norme)

 

 

Le nouveau candidat, Arthur, semble correspondre aux résultats du test neurocognitif que j’ai passé quelques mois auparavant. Avant de nous rencontrer physiquement, nous échangeons par SMS et WhatsApp pendant près d’une semaine sur des sujets variés : la cause animale, l’altruisme, les communistes, les « égoïstes de droite », le management humain, le droit américain et français, la place de la femme dans les sociétés modernes, le sentiment de castration masculine, l’après-vie, les recherches médicales contre le cancer, la communication non violente … Une danse cérébrale déroutante semble se mettre en place, au gré de nos échanges en arborescence. On décide alors de se rencontrer « en vrai » lors d’un dîner.

 

Conversations entre Zèbres

 

Très peu gentleman, Arthur transforme au dernier moment, le dîner, en déjeuner, me prévenant 2h à l’avance, du « changement de programme de dernière minute » car il n’a pas beaucoup de temps à me consacrer avant de prendre son avion le lendemain…Curieuse de voir la tête de l’individu avec qui je suis censée « matcher mentalement » selon le scoring, j’accepte de m’adapter et de le rencontrer à 13h. Au téléphone Arthur me précise aimer les « endroits atypiques », je prends alors l’initiative de réserver une table, au Café Livre, près du Marais, un restaurant/bibliothèque que j’avais repéré la veille lors de mes pérégrinations nocturnes.

Mon choix fait mouche, car sa marotte est les cafés philosophiques (alors que je découvris par la suite que le mec n’avait même pas de bibliothèque chez lui et que son unique livre de chevet au titre très explicite, Que faire des cons ? en collection de poche était à peine entamé… Une blague !) Bref, le lieu semble lui plaire.

 

Un 1er RDV sous forme de déjeuner

 

Très à l’aise et ne ressentant aucune pression, sûre de mon charme, de mes atouts, de la qualité de mon esprit et de ma grande richesse intérieure, je prête vaguement l’oreille à son babillage.

 

Je suis enfin prête pour rencontrer l’amour !

 

L’homme badine, s’émoustille, se confie. Et me balance soudainement :

–       Tu sais Estelle, j’ai failli ne pas venir au rendez-vous et même l’annuler !

–       Mais pourquoi donc ? Ça aurait été bête surtout qu’on n’a pas arrêté d’échanger par SMS sur plein de sujets passionnants jusqu’à pas d’heures…

–       Parce que je ne me sentais pas bien. Je n’avais pas le moral…comme toi parfois quoi…

Interloquée, je jauge le personnage. Certes il est petit et paraît frêle, mais sa tête de souris n’est pas désagréable à regarder, même si j’ai horreur des hommes portant la barbe.

Derrière ses petites lunettes d’intello ou de comptable, on dirait Harry Potter. Dans le doute, je ne me formalise pas sur sa réflexion qui semble sortir du cœur. Le garçon est sous le charme et ne veut plus me quitter !

Après avoir payé la note du restaurant, il m’entraîne dans un autre endroit qu’il affectionne particulièrement lors de ses passages dans la capitale. Un lieu très conceptuel, faisant aussi office d’espace coworking, de bibliothèque, café et épicerie bio. Je n’ai jamais vu autant de livres de toute ma vie, hors librairie ou médiathèque. Il y en a partout !  Même dans les renfoncements des marches d’escalier. Bien qu’adorant la lecture, j’en ai le vertige…

 

Un monomaniaque du livre

Agglutinés sur des tables d’écoliers vintage, des jeunes extrêmement silencieux et studieux viennent étudier ou lire, la mine triste et désespérément muets…L’ambiance n’est pas folichonne, mais tel un rayon de soleil, les yeux se braquent sur nous lorsque nous arrivons dans les lieux. Avec assurance et légèreté, je demande à privatiser une des salles pour que nous puissions continuer notre échange en toute discrétion. La serveuse m’explique que j’ai de la chance, car une pièce vient de se libérer. Ni une, ni deux j’entraîne Arthur avec un plateau garni de thé, café, cookies maison et de fruits secs. Et c’est reparti pour 3h supplémentaires de bavardage ! Il est pratiquement 17h, Arthur m’assaille de questions, de réflexions, de contre-argumentations. Il me confie quelques pans de sa vie sentimentale mouvementée, entre les USA et la France, ses projets entrepreneuriaux tournés vers l’humanitaire et les animaux.

 

Le courant à l’air de super bien se passer. On ne voit pas l’heure défiler…Il est déjà 20h…

 

Un peu fatiguée et plus du tout habituée à avoir un homme à mes basques pendant autant de temps, je tente poliment de prendre congés :

–       Tu veux que je te raccompagne ?

–       Nan, je préfère marcher. Ça me fait du sport et je pourrais poser des tags (oui entre temps il a découvert mon hobbie de thug fan de graffiti)

–       Tu ne préfères pas que je te dépose ? Je suis en voiture !

Je décline mollement plusieurs fois son aimable invitation. On marche ainsi 2h supplémentaires, en papotant sur les bords de la Seine. On admire Notre-Dame, l’Ile Saint-Louis, La Conciergerie et le Musée du Louvre, jusqu’à ce que j’accepte enfin sa proposition. Il est 22h.

 

Un rendez-vous qui devait durer 1h30 maxi et qui finalement se prolonge pendant 14 heures !

 

Enfin, arrivée dans le 13ème arrondissement, près de l’ancienne gare frigorifique de Paris-Ivry, rue des Frigos, il me montre fièrement son roadster rouge flamboyant. Loin d’être impressionnée, je souris en catimini et me rappelle le célèbre adage sur la taille des automobiles.  En face Arthur n’en mène pas large, car il sent bien que son bolide électrique à la Elon Musk me laisse complètement indifférente. Habituée au luxe et refroidie par les réalités de la vie, cela ne me fait ni chaud, ni froid. Sa mine déconfite m’amuse intérieurement. C’est évident qu’il ne s’attendait pas une réaction aussi hermétique face à son « piège à filles»

 

Le mythe Pretty Woman a la peau dure ! Un exemple de toxicité masculine…

Au bout de 15 minutes, Arthur me dépose devant chez moi. M’apprêtant à me détendre tranquillement, toute seule et au calme, après cette journée intense, Arthur prétexte une envie pressante pour s’engouffrer dans ma maison !

 

 

C’est un « antre artistique et cocooning » où peu de personnes ont accès. Aussi, l’idée de l’inviter à passer le pas de ma porte ne m’enthousiasme pas plus que cela. Je fais preuve de mansuétude en lui prêtant mes commodités.

Surdoué de l’incruste, Arthur commence à embrayer sur de nouveaux sujets.

 

Impossible de le mettre à la porte. Son cerveau ne s’arrête pas et je suis trop polie pour le congédier froidement. Je me demande où se trouve le bouton « stop »

 

Le ventre criant famine, j’improvise un petit repas Picard à minuit passé. Entre deux bouchées, il me parle encore de sa start-up, des animaux, des personnes en situation de handicap et aussi de politique. Un terrain glissant. Il m’explique alors sa vision très particulière « d’homme de gauche ». Cela me fait gentiment sourire, vu les millions d’euros de chiffres d’affaires qu’il engrange dans sa société et le modèle de voiture qu’il conduit. Bien que le débat soit intéressant, vif et houleux, mes yeux commencent à se fermer. Ne voilà-t-il pas que le Arthur commence soudainement à me masser les pieds, alors que je suis confortablement installée dans mon canapé en cuir ! 

 

Arthur me masse les pieds sans crier gare…

 

Instinctivement et fermement, je le recadre car « ce n’est pas la fête du slip ! » Voulant rester sur une note positive, alors qu’il est près de 2h du matin, je le raccompagne prestement sur le pas de la porte. A sa tête je vois bien qu’il voudrait rester plus longtemps avec moi et me faire un « hug », mais je trouve cela déplacé et exagéré pour un premier rendez-vous. Sa tête de chien battu n’y changera rien. Quel soulagement de le voir partir…

Pendant une quinzaine de jours, on continue les échanges d’idées par WhatsApp alors qu’il est en voyage d’affaires à l’étranger. Intellectuellement je suis comblée, car en face il y a du répondant et des arguments, avec preuves à l’appui d’articles pour souligner la véracité et pertinence de ses propos. Autant de vélocité et de joutes verbales me stimulent. Les sujets sont variés, même si certains se révéleront clivants. Bref, je marche sur du velours, avec délectation, confrontant mes idées aux siennes !

Pendant cette période de ping-pong intellectuel, je remarque cependant que je suis très fatiguée après avoir échangé avec lui. Presque épuisée en termes d’énergie mentale. Allant même jusqu’à abréger les conversations téléphoniques ou à reporter mes réponses SMS, car il a l’art et la manière de s’éterniser en embrayant sur d’autres sujets passionnants, mais parfois un peu chiants…

 Cependant, globalement, cette première rencontre est plutôt positive, donc je me laisse un peu porter par l’émotion, tout en restant vigilante et mesurée dans mes réponses et attitudes. Chat échaudé craint l’eau froide comme on dit…

Nous fixons un second rendez-vous. Cette fois-ci dans sa province, à Lille. Une excellente idée pour « renifler » la personne dans son environnement personnel et professionnel. Je bloque dans mon agenda 3 jours pour découvrir Lille en sa compagnie.

Coiffeur-manucure-soins beauté-shopping, me voilà parée pour revoir mon date dans sa ville !

 

La magie opérera-t-elle au 2ème rendez-vous ?

Le week-end s’annonce lumineux et chaud. Arthur me fait visiter sa ville avec passion. Les visites d’expos et de monuments sont émaillés par des coupures dans les bars branchés de Lille où il a ses habitudes. Le garçon s’enhardit à nouveau et commande au bar « Une Caipirinha pour monsieur et un PornStar pour mademoiselle ! » Nos mains se frôlent avec timidité et chaleur.

 

La soirée ne fait que commencer !

Soudain, alors qu’on est en mode soirée Arthur me propose de visiter son bureau. Faisant fi du côté incongru de sa requête, j’accepte et nous dirigeons alors nos pas vers son espace coworking en plein cœur de ville. Je découvre alors un lieu tout à fait atypique, criblé de graffitis, jusque dans les toilettes. Je suis aux anges, j’en profite pour y laisser discrètement ma touche artistique. Arthur me fait rapidement le tour du propriétaire, émaillant la visite de jugements sur certains de ses confrères start-upers qui sont aussi dans l’informatique « mais moins fort que moi ! « 

 

Inconsciemment, mon cerveau est en train d’analyser ses gestes et paroles pour traquer la cohérence du personnage

 

Bien que le personnage me séduise, je ne suis pas, contrairement à mon habitude, en mode séductrice ou passive. La Méthode Neuro-Cœur opère. Très rapidement, imperceptiblement quelques zones d’ombres apparaissent. Arthur m’explique avoir souffert d’addiction aux jeux vidéo pendant 12 ans, cause de la rupture avec son ex :

–       J’étais complètement monomaniaque. Toute ma vie tournait autour des jeux vidéo. 

–       Mais comment ta copine supportait un tel truc ?

–       Hé bien justement, la pauvre pendant 12 ans, elle a subi toute ma période où j’étais accro aux jeux vidéo. C’était arrivé à un tel point que je commençais à me désocialiser et à rien faire d’autre de mes journées. 

–       Donc quand ta copine s’est barrée tu t’es remis en question ?

Piteusement, Arthur m’avoue que depuis il aurait transféré cette addiction vers une sorte de boulimie ou soif de connaissances pour rattraper une décennie d’abrutissement.

 

Un livre au titre explicite qui en dit beaucoup sur la psychologie du personnage

 

Consternée, j’observe le personnage et comprend mieux sa posture. Je sens en effet qu’il a comme développé un complexe d’infériorité ou de supériorité. Le résultat est glaçant. Je n’ai pas l’impression d’avoir affaire à un zèbre, mais plus à un hyperactif, mal dans sa peau, complexé par sa taille, et qui aime dominer les autres par son savoir ou sa pseudo-stature sociétale.

Voulant prendre un dernier verre, Arthur me freine dans mon envie de festivités nocturnes et me rappelle que demain nous avons un meeting politique avec le candidat aux présidentielles, Mélenchon. Je crois à une grosse blague !

–       Mais de quel meeting parles-tu ? Demain on est dimanche et je suis venue à Lille pour décompresser pas pour écouter les discours en mode « la France c’est moi ! »

–       Justement, tu prendras des notes Estelle, et on débattra ensuite sur tes ressentis. Je serais à ton écoute et tu découvriras Ma Gauche !

–       Ah ! Parce que la gauche t’appartient ?? Je ne savais pas que tu avais le monopole du cœur !

–       J’oubliais que tu es une femme de droite. Vous à droite le cœur passe par le porte-monnaie. Vous êtes égoïstes !

Devant tant de poncifs, de bêtise humaine et de rigidité psychologique, je doute de la surdouance d’Arthur. De nature ouverte d’esprit et curieuse, j’accepte bonne joueuse de découvrir « sa gauche » avant de filer en direction de ma chambre d’amie.

Le lendemain, par un beau dimanche de mars, je me retrouve agglutinée comme dans une boîte de  sardines, sur une grande place envahie d’une foule indisciplinée. Parmi un méli-mélo de punks à chiens, de tresses roses, d’anneaux nasaux, de nuées de sacs à dos, d’odeur de shit et de regards hostiles me dévisageant. Pourtant ma tenue est des plus basiques : jean noir, baskets noires, polo et veste kaki.

 

Arthur à fond dans son rôle d’homme d’extrême gauche, m’envoie des pics en mode : Ah ! Le peuple ça sent !  On n’est pas à un meeting de Zemmour, de Pécresse ou de Sarko là !  

 

Devant tant de puérilité, je lève les yeux au ciel consternée, refusant d’entretenir un débat stérile…

Au bout de 30 minutes, les oreilles saignantes et perforées par un rap militant de très mauvaise qualité, je prétexte avoir un creux pour m’éclipser. Déjà à la télé c’est imbuvable, mais en vrai, c’est pire ! Les yeux d’Arthur me foudroient du regard. Je sens la satisfaction et la fierté d’être une femme de droite, parfaitement assurée et libérée, qui assume ses choix.

Nonchalamment, je le laisse dans la foule bigarrée et quitte cette ambiance qui ne me correspond pas du tout.

Au téléphone, j’explique brièvement la situation à Valérie BRUAT, MatchMaker spécialisée en profils neuro-atypiques. Elle comprend instanténement la situation et m’enjoint de prendre immédiatement un train pour Paris, car cela ne sert à rien de rester à Lille en compagnie d’une personne qui ne me convient pas ! Avec beaucoup de bienveillance et de patience, Valérie dédramatise la situation, et apaise mon sentiment de culpabilité. Je décide de faire ma valise et de rentrer chez moi, à Paris, avant la fin d’après-midi.

 

Quand on ne sent pas le date, il vaut mieux partir !

 

La dynamique cérébrale 

Arrivée à la maison,  je ressens un tel soulagement, que finalement je n’ai même plus envie de rencontrer qui que ce soit ! Plus de pression sociale, familiale ou je ne sais quoi. Pour la première fois de ma vie, je me sens réellement libre et bien dans ma peau. A ma place, alignée et bien dans mon havre de paix parisien, artistique et cocooning.

 

 

Je comprends enfin que grâce au neuro-training de la Méthode Neuro-Cœur, je démasque plus facilement les pervers-narcissiques et imposteurs du cœur !

 

En l’occurrence, dans un coin de ma tête certains voyants s’étaient allumés en observant l’attitude d’Arthur. Car cette méthode scientifique basée sur les neurosciences analyse la cohérence entre les paroles et les actions. Décrypter les personnalités qui se cachent derrière le vernis de façade. Démasquer les faux semblants. Apprendre à détecter les tentatives de dominer l’autre à ses dépens.

Par conséquent, ce week-end chez Arthur aura été humainement formateur et déterminant pour mes relations futures, aussi bien personnellement que professionnellement.

J’ai enfin ressenti la puissance de la Méthode Neuro-Coeur et ses effets sur ma personnalité. Car malgré l’échec de cette deuxième rencontre, je ne me sens pas démoralisée, n’ai pas remis en question mon sex-appeals, et je ne me suis pas sentie blessée dans mon orgueil ou désespérée. Au contraire, je me sens encore plus forte, entière, alignée et satisfaite d’avoir pu dire « non » et partir sans aucun regret à Paris. Ses larmichettes de crocodile n’auront même pas réussi à amadouer mon cœur déjà éprouvé !

Je savoure réellement ma propre compagnie, pleinement. J’apprécie le chemin parcouru depuis mes 21 ans, quand j’ai eu mon premier petit-ami. Les retours de mon entourage sont fantastiques. Progressivement, ils se rendent compte de mon changement de personnalité, plus affirmée, volontaire, sereine, concentrée, méthodique, patiente et (enfin) apaisée.

 

 

La première à s’en rendre compte fut Valérie, sensible à l’épanouissement personnel de sa clientèle. Bien que ces deux rencontres fussent un fiasco total, je ne lui en voulais pas, car au contraire, grâce à la Méthode Neuro-Cœur je me sentais libérée des chaînes mentales qui m’empêchaient d’être moi-même depuis des années.

 

Pleinement réalisée, concentrée sur mes projets professionnels, indépendante financièrement, être en couple n’était plus une finalité.

En effet, cette idée d’appartenance, de symbiose affective, n’était plus un objectif immédiat à atteindre. Je concevais l’idée de progresser à mon rythme, selon mes aspirations, sans me jeter dans la « gueule du loup » ou baisser mon niveau d’exigences. Car à trop vouloir forcer les choses ou à se mettre la pression, on attire à soi des personnes toxiques pour notre bien-être, santé mentale ou équilibre.

D’autant plus que les profils HPI/hypersensibles sont recherchés inconsciemment par les pervers-narcissiques ou personnes dépressives, attirées par la formidable énergie vitale que nous dégageons.

Les 5 mois de travail avec Claire STRIDE, Olivier VEILLARD et Valérie BRUAT ont porté leurs fruits. Maintenant, je comprends mieux ma dynamique cérébrale. Je ne ressens plus la vie comme une course de fond ou un sprint. Bien au contraire, grâce à la Méthode Neuro-Cœur graduellement je sens tout mon être se transformer de fond en comble. Mon rapport au monde et aux autres est modifié, depuis que j’ai accepté l’idée de changer, pour changer.

Progressivement et patiemment je me déconstruis. Me libérant des fausses croyances, des années d’accumulation de fausses certitudes et de cet égo qui parfois me jouait des tours dans le choix de mes partenaires.

Il s’opère en moi comme une sorte d’alchimie, où je voyage aux tréfonds de ma personnalité, dans ma psyché et mon  inconscient.

 


Comme une renaissance intérieure, mentale et physique, tout mon être se purifie pour sublimer la personne que je suis. Je me sens forte et plus accomplie, déterminée à atteindre mes objectifs à la fois professionnels et amoureux sans baisser mes standards.

 

Je repense aux conseils promulgués par Olivier VEILLARD, Maître Patricien A.N.C formé aux Sciences Cognitives, Comportementales et Neurosciences : « à force de trop intellectualiser vos sentiments, au lieu de les vivre et de laisser place à l’imprévu de la vie, ou de trop penser votre couple, vous vous mettez la pression. Immanquablement l’autre le ressentira aussi. A trop être dans l’analyse et l’hyper-anticipation, vous vous auto-sabotez » 

 

L’image du Couple-Goals

 

Telle une alchimiste, en quête spirituelle et physique, entre matière et esprit, je laisse opérer la magie de la vie et la puissance des neurosciences pour décider lucidement de la route à prendre et attendre un peu avant de poursuivre une quête amoureuse trop périlleuse.

 

 

Je choisis de laisser du temps au temps, afin d’évoluer en toute liberté, à mon rythme, et poursuivre mon chemin intérieur. 

 

 

Grâce à la Méthode Neuro-Cœur, je suis tombée amoureuse de moi-même, en devenant Ma Meilleure Amie sur Terre…

 

 

Et pour les KissCiteurs qui se demanderont  » si j’ai enfin trouvé l’amour ? « , disons qu’actuellement mon cœur pourrait palpiter pour quelqu’un de trés particulier. Il y a des sollicitations hors agence, de surprenantes rencontres dans la vie de tous les jours, des propositions via les réseaux sociaux et sites de rencontres. Cependant, je n’ai pas encore décidé de donner ma langue au chat.  Maintenant que je suis plus équilibrée, déterminée et que j’ai fais résilience des traumatisme du passé, l’objectif est de rencontrer le bon compagnon, pour réaliser des projets solides. Partager la même vision du couple. Bâtir une vie de famille épanouie, et être l’un et l’autre les meilleures versions de nous-mêmes chaque jour. Bien évidemment, j’ai conscience que la barre est haute. Car aujourd’hui, grâce à la Méthode Neuro-Coeur je me sens prête à atteindre pleinement mes objectifs personnels et professionnels, avec encore plus de pugnacité, sagacité, conviction et bienveillance.

Suite au prochain épisode !!

 

 

 

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