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Sam Namane

C’est au théâtre du Point Virgule, dans le IV ème arrondissement de Paris, que se joue à guichet fermé le 1er spectacle de l’humoriste Sam NAMANE. Ambiance !

Par Estelle GUEÏ

 

 1ère partie : Le sosie de Dieudo 

Pour chauffer la salle, le public découvre alors un grand jeune homme à l’allure rappelant Dieudonné avec le punchlines de Fabrice EBOUE. Edgard YVES. L’artiste nous partage son sentiment de « survivant post-confinements ». Il a « l’impression d’être plusieurs dans la tête sauf qu’ils ne payent pas le loyer ! ». Les vannes fusent de façon naturelle, n’ayant pas peur de briser tous les tabous, car il a « l’immunité colorée ». Le ton est donné dès les premières secondes ! Edgard YVES, est un vrai sniper de la vanne.

 

Il assume avec nonchalance son allure atypique et ses sketchs anticonformistes.

Il y a des enfants dans la salle, mais il s’adapte en prévenant les parents que le spectacle n’est pas pour autant interdit aux moins de 18 ans 😉

Ses impros font mouche. Par exemple, l’anecdote du barbecue est hilarante. Surfant sur la vague du racisme anti-blanc, il en profite pour dénoncer le côté sectaire des ultra-Vegan, dans une société où tout le monde devrait avoir le choix de manger de la viande quand il le veut et où il veut !

 

Sam, l’éternel adulescent

 Entre alors en scène, dans un écran de fumée le guest, Sam NAMANE. L’humoriste déboule sur la scène, micro à la main, flow de rapeur, Air Max aux pieds, sweat et jean-baskets, achèvent le look d’ado attardé des années 90’s.

Sam est un pur produit type de notre société contemporaine : « l’adulescent » (mélange d’ado et d’adulte) qui assume pleinement son côté « grand enfant ». Moi-même dans ce cas, la vanne me fait sourire !

« Le spectacle est en rodage les ami.es. J’ai mis 4 ans à le réaliser, donc soyez indulgents si je lis mes notes en cours de route ! » Le public est réceptif et inter-réagit avec lui. Avec tendresse et humour, Sam nous dévoile quelques pans de son enfance, passée aux côtés d’une maman kabyle déjantée et libérée, friande des films d’horreur et des glaces Haagen-Dazs. Sans oublier ses 2 papas de confessions différentes, aux destins tragiques. Sam est bien dans ses baskets et fier de ses origines métissées (père biologique juif et mère kabyle). Pour se définir et imprimer sa marque auprès du public, le trublion joue avec les images fortes :

 

« Je suis le grand barbu à l’air de la Fouine, qui vient du Texas de l’Algérie ! »

 

L’effet Sam

Le public se régale de son autodérision et des tranches de vies qui émaillent ses récits. Comme le sketch de la monitrice de colo, au look baba-cool, se baladant avec son rat sur l’épaule, l’haleine incertaine, et arborant des rastas dégoutantes. L’évocation seule de ses pieds nous fait voyager dans un potager imaginaire, où les champignons, oignons et poireaux agrément le personnage.

 

Le public en rit jusqu’aux larmes

 

L’effet Sam, c’est le copain de collège ou de lycée, qui a toujours une bonne vanne à fourguer en plein cours pour exaspérer le prof, ou le déconneur qui se lâche à la récré !

Son spectacle est rafraichissant, avec un goût d’enfance, et des souvenirs de notre adolescence  comme Les Minikeums, Les Gremlins, Les Contes de Grimm, Les Tortues Ninja ou encore Beetlejuice.

Le spectacle de Sam NAMANE, nous rappelle les débuts de Gad ELMALEH et son sketch du grand blond, où la quête d’identité était palpable. Ou encore évoque les relations filiales père/fils ou mère/ fils, comme dans les représentations de Jamel DEBBOUZE.

On sent que l’humoriste aurait voulu être chanteur ou DJ, car ses sketchs sont ponctués de courts interludes musicaux.

En tout cas, à la réaction de KissCity Paris nous avons été conquis par le spectacle rafraichissant et tendre de Sam NAMANE. Un talent à suivre !!!!!!!!!!

 

 

Insta : @samblaxternamane

 

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